Satisfaire les besoins énergétiques français et européens
Le gaz naturel : une composante essentielle du mix énergétique français
Le gaz naturel représente de l’ordre de 15% à 20% du mix énergétique français et couvre de l’ordre de 40% des consommations de chauffage en France. Le gaz naturel est un complément naturel aux énergies renouvelables par nature intermittentes et saisonnières. Par exemple, en cas de baisse de la production d’électricité par manque de vent (ferme éolienne) ou par manque d’intensité lumineuse (panneaux photovoltaïques), une centrale à gaz peut être mobilisée très rapidement pour produire l’électricité qui va compenser cette baisse.
Les utilisations du gaz naturel sont multiples :
- source d’énergie pour les grands consommateurs industriels (cimenteries, usines sidérurgiques, incinérateurs de déchets, usines pétrochimiques, etc)
- source d’énergie pour la production d’électricité et de chaleur
- source d’énergie pour les activités artisanales et tertiaires (boulangerie, verrerie, etc)
- source d’énergie pour les besoins résidentiels (chauffage, cuisson, etc)
- matière première pour l’industrie des engrais et de la chimie
- etc
La consommation d’énergie primaire varie fortement selon la saison. Ainsi les besoins énergétiques sont beaucoup plus élevés l’hiver en raison notamment de la consommation d’énergie nécessaire pour le chauffage. Lors des derniers hivers froids, le gaz a ainsi fourni jusqu’à 50% des besoins d’énergie en pointe. La grande souplesse d’utilisation du gaz et les capacités de stockage existantes, lui permettent d’assurer un rôle essentiel dans le mix énergétique d’aujourd’hui et de demain en France.
L’accès à une énergie abondante et abordable : une nécessité vitale
La pénurie de gaz naturel consécutive à la forte baisse des importations de gaz russe par gazoducs s’est matérialisée par l’envolée des prix du gaz à partir de mi-2022. Les conséquences sur l’activité économique en France ont été significatives avec la baisse voire l’arrêt de la production de nombreux sites industriels (sidérurgie, verrerie, etc) mais aussi la mise en péril de la viabilité d’activités artisanales (boulangerie, etc).
Les FSRU en soutien du marché européen
Suite au déclenchement du conflit en Ukraine au début de l'année 2022, les terminaux flottants de stockage et de regazéification (Floating Storage and Regasification Unit ou FSRU) ont fait l’objet de toutes les convoitises des pays européens. Ils sont en effet une réponse rapide au risque de rupture d’approvisionnement du gaz naturel acheminé par gazoducs.
Parmi la cinquantaine de FSRU actuellement en service dans le monde, l’Europe est parvenue à mobiliser en un temps record deux FSRU aux Pays-Bas, trois FSRU en Allemagne, un FSRU en Finlande et un FSRU en France (au Havre), sans compter les projets en cours en Italie (trois FSRU prévus d’entrer en service d’ici fin 2023), en Allemagne (deux FSRU additionnels d’ici fin 2023), en Grèce (un FSRU), etc.
TotalEnergies dispose de deux FSRU dans sa flotte : le « Cape Ann » destiné au port du Havre et le « Neptune » qui a été amarré à Lubmin, au nord-est de l’Allemagne et y est entré en opération en janvier 2023.
GNL : TotalEnergies, un acteur mondial et intégré
En savoir plusUne nécessité pour sécuriser les approvisionnements en gaz
La mobilisation d’un FSRU en France vise à contribuer à court terme aux enjeux de diversification et de sécurisation des approvisionnements en gaz pour satisfaire la demande et éviter une flambée des prix. En 2021, la Russie représentait 17% des importations françaises de gaz naturel par gazoducs; le FSRU « Cape Ann » , nouveau point d'importation de GNL en France, aura la capacité de couvrir environ 60% de cette quantité.
Les FSRU offrent une solution flexible, rapide et réversible. Ainsi, la loi du 16 août 2022 portant sur les mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d'achat, prévoit à l'article 30 une durée d'exploitation du terminal méthanier flottant de cinq ans maximum.