Description générale du projet FSRU LE HAVRE
Le terminal GNL du Havre : répondre rapidement à une situation de crise
La guerre en Ukraine souligne la nécessité pour la France et l’Union Européenne (« UE ») de limiter leur dépendance aux importations de gaz russe et de diversifier leurs sources d’approvisionnement en gaz.
La loi n° 2022-1158 du 16 août 2022 portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat (la « Loi Pouvoir d’achat ») comprend des dispositions visant à garantir la sécurité d’approvisionnement en gaz de la France et prévoit la possibilité d’installer un terminal méthanier flottant sur le site portuaire du Havre.
Les objectifs suivants ont été retenus pour la définition de ce projet :
- une mise en service rapide ; une durée d’exploitation limitée dans le temps;
- une capacité d’importation supplémentaire significative pour la France ;
- une infrastructure qui s’insère facilement au réseau de transport de GRTgaz.
Le projet de terminal du Havre, porté par TotalEnergies LNG Services France (TELSF), est une réponse adaptée à ces objectifs :
- Le « Cape Ann », un navire FSRU (en anglais « Floating Storage and Regasification Unit »), utilisable comme terminal flottant, peut être mobilisé rapidement par TotalEnergies.
- TELSF assure l’installation, la mise en service et l’exploitation du FSRU dans le port du Havre.
- Le terminal étant situé à proximité du réseau principal de transport de gaz opéré par GRTgaz, son raccordement peut être réalisé rapidement par l'ajout d'une portion de canalisation.
50 TWh/an
Capacité nominale de la regazéification du FSRU
15 septembre 2023
Date prévue pour une mise en service du terminal
5 années
Durée du maintien en exploitation à compter de sa mise en service
Ce nouveau point d'importation de GNL, disposant d'une capacité maximale d'émission d'environ 155 GWh/jour, permettra de recevoir en France des volumes représentant jusqu'à 10% de la consommation annuelle française de gaz naturel.
Il contribuera à la continuité de fourniture et la sécurité d'approvisionnement énergétique de la France tout en s'inscrivant dans un contexte plus large de sécurité d'approvisionnement de gaz naturel de l'Union Européenne.
Grâce à son positionnement géographique il favorisera un meilleur équilibre du réseau de transport de gaz, en réduisant les probabilités de congestion qui peuvent affecter le fonctionnement de l'ensemble du système gazier français lorsque les entrées de gaz dans le nord du pays sont réduites.
Le 5ème terminal français
Le terminal flottant du Havre est le cinquième terminal d'importation de GNL en France. Les quatre autres terminaux, tous terrestres, sont :
- le terminal méthanier de Dunkerque avec une capacité moyenne de 410 GWh/jour
- le terminal méthanier de Montoir avec une capacité moyenne de 340 GWh/jour
- le terminal méthanier de Fos Cavaou avec une capacité moyenne de 320 GWh/jour
- le terminal méthanier de Fos Tonkin avec une capacité moyenne de 50 GWh/jour
Commercialisation des capacités du terminal
Par arrêté daté du 21 avril 2023, TotalEnergies LNG Services France a obtenu une exemption aux obligations d'accès des tiers aux infrastructures et aux tarifs régulés auprès du Ministère de la Transition Energétique.
Celle-ci prévoit que 50% de la capacité du terminal est réservée par TotalEnergies. Les 50% de capacité restants sont commercialisés par TELSF auprès des acteurs du marché dans le respect des principes de transparence et non-discrimination, selon des règles approuvées par la Commission de Régulation de l’Energie dans sa délibération du 16 mars 2023.
Le Havre et le GNL : une longue histoire qui a débuté en 1962 …, qui se poursuit, 60 ans plus tard.
Ce projet de nouveau terminal signe la renaissance d’une activité au port du Havre qui a été le pionnier en la matière. Le premier terminal méthanier en Europe continentale, dont la construction a démarré en 1962, a été mis en service au Havre en 1965. Il disposait d’une capacité totale de stockage de 36 000 m3. Le 28 mars 1965, le navire « Jules Verne », construit dans le chantier naval du Trait en Seine Maritime, y livre sa toute première cargaison, marquant le début de l’histoire industrielle française du GNL. Après presque 25 années de bons et loyaux services, son exploitation sera arrêtée en 1989.